la fiction frôle la folie. (bruitage convenu de bande magnétique rembobinée contre la tête de lecture) quelques années plus tôt, écrire est trier les images-sensations. [relire : relire à l’intérieur ce qui a été consigné — tenté de l’être] l’abstraction inapte. la compréhension moite d’hésitation.

tout ce temps, tenter de. j’ai oublié pourquoi je voulais cacher / je me souviens parfaitement de tout. ce qui…

et pourquoi ne pas continuer à raconter, sans faire ce qui semble être nécessaire — être intelligible. Longtemps je me suis demandé comment établir une communication constructive, franchir l’illusion de la carte, éviter d’ajouter mes gesticulations au non-sens.

et si mon bruit était mon signal ¿ Une auto-archive de données cryptiques, incomplètes, floconneuses c’était ma vision de la `présence en ligne´, voici quinze ans. La possibilité de publier partiellement des remous choisis, organisés en fragments autonomes d’une narration intime. La possibilité d’accéder à l’autre par sa forme synthétique/dépliante créée avec soin, et d’y entendre quelque chose.

L’utopie a volé en éclats avec l’avènement des “réseaux sociaux” (l’Internet ne l’était-il pas déjà?…) et la standardisation des représentations de soi. Le copier/coller, mal-renommé partage, et le commentaire sont devenus les modes d’expression basiques, et les humains connectés des êtres moins sensibles aux nuances que les algorithmes publicitaires.

Bonjour.

Dans ce journal, j’écris tout simplement à propos, autour, au sujet de mes perceptions et propositions liées aux domaines du sonore. Je tente par ce biais d’articuler la pensée aux expériences. Il ne faut pas s’attendre ici à un portfolio, mais plutôt à un carnet de recherches, un espace qui me permet de rendre compte de mes pratiques, de les interroger, de disposer de leur évolution.

Il est question de paysage sonore, de radio, de musique concrète, entre autres aspects de la sphère audio. Je n’ignore pas les écosystèmes culturels, ni les travaux existants, inclus dans ces domaines, mais je m’efforce de ne leur accorder que l’attention minimum nécessaire à ne pas réinventer la roue, tout en évitant la submersion par l’océan d’informations déjà organisées.